Bangladesh

Asie

PIB / Habitant ($)
2 730,8 $
Population (en 2021)
168,5 Millions

Evaluation

Risque Pays
C
Climat des affaires
C
Précédemment :
C
Précédemment :
C

suggestions

Résumé

Points forts

  • Secteur de l'habillement compétitif
  • Envois de fonds substantiels des travailleurs expatriés, principalement dans les États du Golfe (CCG)
  • L'aide internationale permet de couvrir les besoins de financement
  • Niveau modéré de la dette publique
  • Démographie favorable
  • Amélioration de l'inclusion financière grâce à la microfinance et aux services mobiles

Points faibles

  • Vulnérabilité aux évolutions du textile mondial et des pays du CCG
  • Revenu par habitant très faible et faible participation des femmes
  • Tensions politiques, religieuses et sociales récurrentes et croissantes
  • Insuffisances du climat des affaires ; manque d'infrastructures
  • Vulnérabilité climatique : les catastrophes naturelles récurrentes entraînent des dégâts importants et des pertes de récoltes
  • Fragilité du secteur bancaire (augmentation des prêts non productifs, faible rentabilité)

Echanges commerciaux

Export des biens en % du total

Europe
37%
États-Unis d'Amérique
20%
Royaume-Uni
9%
Pologne
4%
Inde
4%

Import des biens en % du total

Chine 24 %
24%
Inde 16 %
16%
Malaisie 5 %
5%
Singapour 4 %
4%
Indonésie 4 %
4%

Perspectives

Cette rubrique est un véritable outil pour le directeur financier ou le credit manager dans l'entreprise. Elle informe sur les moyens de paiement à utiliser et sur la façon de mener des actions de recouvrement.

Une reprise économique entamée par l’état de l’économie mondiale

Malgré sa résilience face à la crise de la Covid-19, puis son important rebond, les perspectives de l’économie locale sont ternies par le contexte international. En 2023, les exportations, qui représentent 12% du PIB, seront affectées par les conditions économiques dans les pays partenaires (en particulier ceux de l’Union Européenne, qui constitue son principal marché d’exportation), dégradées par la guerre en Ukraine. En particulier, les exportations de vêtements, qui constituent 80% des exportations totales, ralentiront en ligne avec la demande extérieure. Du fait de la forte dépendance énergétique du pays et des prix toujours élevés de l’énergie, d’importantes pénuries d'électricité, couplées à la hausse des coûts des intrants, limiteront la production industrielle. De surcroît, l’augmentation du prix du carburant de 50% par le gouvernement en août 2022, le niveau élevé du cours des produits alimentaires ainsi que les augmentations projetées des tarifs de l’électricité continueront de nourrir une inflation croissante, qui pèsera sur la consommation intérieure. Cependant, les envois de fonds des travailleurs expatriés (6,2% du PIB en 2021) continueront de la soutenir, portés par une hausse de la demande de travailleurs dans les pays du Moyen-Orient.

Des déficits jumeaux toujours importants

Le déficit budgétaire continuera de se creuser, le gouvernement ayant inclus dans son budget pour l’année fiscale 2023 des subventions importantes pour les carburants, l’électricité, le gaz et les engrais, ainsi que des incitations à l’exportation et à l’expatriation de travailleurs qualifiés pour accroître les fonds de la diaspora. Ces subventions et incitations sont estimées à 1,9% du PIB, mais pourraient croître en cas de hausse des cours mondiaux. De plus, la croissance des recettes restera faible.

Après avoir atteint un niveau historique en 2022, le déficit courant devrait rester élevé mais diminuer graduellement, notamment grâce à la hausse des fonds envoyés par les travailleurs expatriés, allégeant la pression sur la balance des paiements. Les réserves de change, diminuées en 2022 par les besoins importants de financement externe, devraient se stabiliser autour de 5 mois d’importation. De surcroît, le pays bénéficie d’une Facilité élargie de crédit de 42 mois d’un montant de USD 3,2 milliards, ainsi que d’un financement de 1,3 milliards au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité accordés par le FMI en novembre 2022, qui allègeront la pression sur la position extérieure.

Le système bancaire continuera d’être fragilisé par des prêts non productifs, dont le volume a augmenté depuis la crise de la Covid-19, notamment pour les banques commerciales d’Etat.

Extrême polarisation politique

Bien que démocratie parlementaire, le pays a connu plusieurs coups d'État militaires depuis sa guerre de libération en 1971. Les relations entre la Ligue Awami (AL) de centre-gauche, au pouvoir depuis 2008, et le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principal parti d’opposition de centre-droit, ainsi qu’entre leurs dirigeantes respectives, Sheikh Hasina et Begum Khaleda Zia, restent tendues. Suite aux élections de 2018, qualifiées de truquées, le BNP ne disposait que de sept parlementaires sur 350, contre 298 pour l'AL, avant que cinq ne démissionnent fin 2022; Malgré son écrasante majorité au parlement et sa popularité gagnée sur sa réussite économique, l'AL reste confrontée à des risques de trouble en lien avec les accusations de fraude, corruption et atteintes aux libertés pesant sur lui. Cependant, l’AL a exprimé sa volonté d’organiser les élections de début 2024 sous le signe d’une plus grande transparence, avec une nouvelle Commission électorale chargée d’organiser des élections justes. Cependant, les tensions entre l’AL et le BNP ne cesseront pas, ce dernier réclamant un gouvernement intérimaire et refusant la tenue des élections sous gouvernement AL, et organisant des massifs regroupements de protestation. Alors que l’AL est associée à l'indépendance et à une idéologie plutôt laïque, même si, opportunément, elle donne des gages aux partis islamistes, le BNP l’est à une idéologie nationaliste, à une conception traditionnelle et stricte de l'Islam, ainsi qu’à la violence électorale passée. Ainsi, leur opposition menace toujours d’entraîner des frictions entre la majorité musulmane et les groupes religieux minoritaires, tandis que l’éventualité de grèves de travailleurs et d'attaques terroristes demeure.

Le gouvernement continuera également à faire face aux défis engendrés par la pauvreté et le développement. Le plan « Vision 2041 » vise à éradiquer l'extrême pauvreté pour parvenir à un pays à revenu moyen supérieur d'ici 2031, avec un PIB par habitant compris entre 4 000 et 12 500 USD (selon la Banque mondiale), et un pays à revenu élevé d'ici 2041.

Dernière mise à jour : avril 2023

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