Belize

Amérique du Sud

PIB / Habitant ($)
7 592,0 $
Population (en 2021)
0,4 Millions

Evaluation

Risque Pays
C
Climat des affaires
C
Précédemment
C
Précédemment
C

suggestions

Résumé

Points forts

  • Atouts naturels et culturels propices au tourisme haut de gamme (plus grand récif coralien des Amériques, deuxième au niveau mondial, et sites mayas) ; industrie touristique compétitive par rapport à ses pairs régionaux 
  • Ressources agricoles (canne à sucre, agrumes, bananes), aquacoles et halieutiques
  • Potentiel minier (or, bauxite, baryte, cassitérite)
  • Soutien des prêteurs internationaux et bilatéraux
  • Ancrage de la monnaie au dollar

Points faibles

  • Dépendance au tourisme, notamment aux visiteurs des Etats-Unis, aux résidents américains retraités, ainsi qu’aux remises d’expatriés
  • Secteurs agricole et touristique exposés aux événements climatiques parfois violents (ouragans)
  • Secteur manufacturier peu développé induisant une dépendance aux importations, notamment d’énergie
  • Marché domestique de petite taille
  • Sous-investissement public dans les infrastructures (transport, énergie et santé)
  • Fortes inégalités et pauvreté endémique
  • Criminalité élevée sur fond de trafic de drogue, de blanchiment d’argent et de corruption
  • Menace sur l'intégrité territoriale en raison du différend historique avec le Guatemala

Echanges commerciaux

Export des biens en % du total

États-Unis d'Amérique
28%
Royaume-Uni
17%
Europe
13%
Guatemala
9%
Trinité-et-Tobago
6%

Import des biens en % du total

États-Unis d'Amérique 42 %
42%
Chine 17 %
17%
Mexique 10 %
10%
Guatemala 9 %
9%
Europe 3 %
3%

Perspectives

Les perspectives économiques mettent en lumière les opportunités et les risques à venir, aidant à anticiper les changements majeurs. Cette analyse est essentielle pour toute entreprise cherchant à s'adapter aux évolutions du marché.

Activité toujours tirée par le tourisme

Avec l’essoufflement du fort rebond post-pandémique, la croissance sera moindre en 2025, se rapprochant du niveau de croissance potentielle du pays. Néanmoins, elle continuera à être tirée par de très bonnes performances dans les services (73% du PIB en 2023), notamment touristiques, avec une hausse du nombre de visiteurs qui devrait se poursuivre. La livraison et la poursuite du développement de nouveaux investissements en hôtels, transports et autres infrastructures sont attendues, ce qui stimulera à la fois le tourisme et la construction. Plusieurs projets de ports de croisière privés sont en développement. Pour en accélérer la réalisation, le gouvernement bélizien a procédé à l’expropriation de l’extension du terminal de croisière Port Coral sur l’île de Stake Bank, car son inachèvement bloquait l’ensemble du site. Le gouvernement envisage aussi de moderniser le port de Belize City Limited, pour en faire un port majeur d’escale de navires de croisière et de conteneurs. Un projet de port terrestre intitulé Magical Belize existe, mais son actualité reste incertaine. En outre, ces projets ont déjà rencontré un certain nombre d’obstacles juridiques et de retards, et, en raison de leur concurrence directe, tous ne verront probablement pas le jour.

Le secteur industriel (16%) devrait encore être tiré par la hausse de la production d’électricité. Un projet de USD 58 millions a été annoncé en février 2025, en partenariat avec la Banque mondiale et le gouvernement canadien, qui devrait, à partir de 2026, améliorer la capacité du pays à gérer son approvisionnement électrique et augmenter la part des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique. Malgré une saison décevante pour le sucre, la production du secteur agricole (11%) a crû en 2024. Elle restera fortement tributaire des conditions climatiques pour l’année 2025, mais celles-ci s’annoncent plus favorables. Néanmoins, le secteur sera affecté par une nouvelle maladie fongique affectant la canne à sucre et la résurgence du ver de vis, qui menace l'industrie émergente de l'élevage.

Les tensions inflationnistes devraient encore diminuer, grâce à la baisse du prix du carburant plus importante que la hausse des prix alimentaires et des frais de logement, et à l’ancrage du taux de change au dollar. Au début de 2025, le Premier ministre s'est engagé à mettre en place des mesures visant à freiner la hausse du coût de la vie, ce qui soutiendra aussi la consommation privée.

Exportations et financements internationaux impactés par le contexte américain

L’examen du budget de l’année fiscale 2025-2026 (qui débute en théorie le 1er avril) a été reporté à la mi-mai 2025, en raison des perturbations crées par les élections de mars 2025. La consolidation budgétaire reste la priorité, mais avec un budget plus ambitieux, porté par le succès de l’exercice fiscal précédent. Côté recettes, USD 1,74 milliard de sont prévus, soit une augmentation d'environ 6 %. Elle sera obtenue grâce à la poursuite de la croissance économique, aux efforts en matière de collecte fiscale et à l’élargissement de l'assiette fiscale. Le budget restera obéré par des dépenses récurrentes importantes, notamment la rémunération des fonctionnaires (56% de ces dépenses). Néanmoins, c’est la part allouée à l’investissement en capital qui augmentera le plus, afin de financer les projets gouvernementaux, notamment routiers et la poursuite de l'extension de l'assurance maladie nationale. Une partie des investissements doit être financé par l’aide internationale. Un projet lié à l’économie « bleue » (gestion des déchets, assainissement, pêche durable, marchés du carbone) a été approuvé en janvier 2025, pour un montant de USD 32 millions, en collaboration avec la Banque mondiale. Mais le gouvernement devra aussi compenser le repli de l’aide américaine au développement qui devrait impacter 40 projets actifs dont 16 projets critiques, selon le ministre de l’Éducation et des Affaires étrangères, ainsi que l’annulation de la subvention de 125 millions de dollars américains accordée par la Millennium Challenge Corporation (MCC) en juillet 2024.

Avec la restructuration du « super bond » en un « blue bond » en 2021 et la réduction de dette de 300 millions de dollars, conclue en 2023 avec le Venezuela, l’endettement du pays a considérablement diminué. La discipline budgétaire devrait permettre la poursuite de cette dynamique. Toutefois, les intérêts plus élevés sur les « blue loans » pèsent.

Depuis le début de 2025, le déficit de la balance des biens a légèrement diminué, grâce, à la fois, à la baisse des importations d’équipements et de carburants et à l’augmentation des exportations agricoles (oranges) et halieutiques. Les exportations de sucre devraient aussi être dynamiques : l’exemption de droits de douane a été renouvelée par les autorités britanniques et le secteur essaye de renforcer sa présence sur le marché de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). Toutefois, les performances pourraient pâtir des droits de douane américains, qui menacent près de 45 millions de dollars d'exportations (sucre, sauce au poivre, rhum et bois). De même, l’excédent de la balance des services, qui devait s’accroître grâce au boom des recettes touristiques, pourrait se modérer, si les dépenses discrétionnaires des ménages américains venaient à diminuer en second partie d’année. Par ailleurs, le rapatriement de leurs bénéfices par les entreprises étrangères sera compensé par la hausse des envois de fonds des expatriés. Le déficit sera essentiellement financé par des investissements directs étrangers.

La réaffirmation de la légitimité du gouvernement facilitera les réformes

La victoire du Parti uni du peuple (PUP) aux élections de 2020 a mis fin à douze ans de pouvoir du Parti démocratique uni (UDP) et porté à la tête du gouvernement son chef, John Briceño. Les élections suivantes étaient prévues pour fin 2025 ; mais, le 11 février 2025, à la demande du Premier ministre, le gouverneur général dissout l'Assemblée nationale afin de provoquer des élections anticipées. Un mois plus tard, John Briceño est reconduit à la primature, son parti augmentant son avance avec l’obtention de 26 sièges sur 31. Ces élections anticipées lui ont permis de renouveler la légitimité de son gouvernement, tout en capitalisant sur les divisions internes de l’UDP. Grâce à cette majorité réaffirmée, il devrait être en mesure d’implémenter ses réformes institutionnelles et fiscales, notamment dans le cadre du Plan Belize 2.0, ainsi que la répression contre la criminalité associée à l’important trafic de drogue. Néanmoins, l’austérité budgétaire et l’insécurité continueront d’alimenter le mécontentement de la population.

Le pays entretiendra ses relations avec le Mexique et les autres pays d’Amérique centrale. Pour affronter la politique américaine, le Belize préconise de renforcer la coopération économique régionale, par le biais du marché unique de la CARICOM (CSME). En 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) pourrait régler le différend territorial avec le Guatemala vieux de deux siècles. Ce dernier revendique près de la moitié du territoire bélizien et les deux pays ont décidé de soumettre l’affaire à la Cour en 2018. En 2022, le Belize a également soumis à la CIJ un différend avec le Honduras concernant la souveraineté sur les cayes de Sapodilla, et le Guatemala a, de son côté, demandé à intervenir en tant que partie intéressée. Malgré les pressions régionales et internationales, le pays maintiendra sa reconnaissance de Taïwan comme nation souveraine et indépendante ainsi que leur accord bilatéral de coopération économique, qui englobe des projets d’infrastructure, une assistance financière et technique, et un régime préférentiel pour les exportations béliziennes. Dans le même temps, le soutien apporté par le Royaume-Uni sera axé sur la lutte contre le trafic de drogue et le blanchiment d'argent.

Dernière mise à jour : mai 2025

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