Défaillances d’entreprises : jusqu’ici, tout allait bien

Les derniers chiffres de croissance du PIB en France et en Europe ont confirmé que le spectre de la récession s’était éloigné, du moins pour le moment. En parallèle, nous avons eu la confirmation que les tensions inflationnistes se sont diffusées à l’ensemble des biens et des services. Dans ce contexte, le dilemme des banques centrales se précise et renvoie à leur mission originelle : assurer la stabilité des prix et la stabilité financière. Le principal challenge, désormais, est lié aux délais de transmission des politiques monétaires à l’économie réelle, qui complexifie l’évaluation de l’impact des hausses de taux inédites intervenues depuis l’an dernier.
Cette question des effets du resserrement monétaire doit être au centre des préoccupations actuelles et a été rendue d’autant plus prégnante par les récentes turbulences au sein du secteur bancaire américain. Si les banques européennes semblent plus solides, ces tumultes suscitent des préoccupations légitimes quant au resserrement du crédit qui est déjà largement visible dans l’enquête réalisée par la Banque Centrale Européenne (BCE). Ainsi, alors même que la majorité des banques françaises avaient durci leurs conditions d’octroi de crédits aux entreprises au dernier trimestre 2022, une majorité d’entre elles ont resserré encore davantage leurs conditions au premier trimestre 2023. Il est nécessaire de remonter à 2011 – en pleine crise de la dette souveraine – pour trouver la trace d’un tel resserrement cumulé du crédit sur deux trimestres. A ce durcissement des conditions de crédit s’est ajouté une baisse de la demande de la part des entreprises au premier trimestre. Celle-ci avait été jusqu’alors résiliente contrairement à la demande de crédits immobiliers de la part des ménages. Le flux net de nouveaux prêts bancaires aux entreprises s’est ainsi élevé à seulement 1,8 milliard d’euros sur les trois premiers mois de l’année en France, contre 28 milliards d’euros en moyenne par trimestre en 2022.
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